La QVT est devenue un levier stratégique incontournable des entreprises. Quels sont les enjeux de cette démarche, comment la mettre en place et comment l’évaluer ? On décrypte le concept pour vous permettre d'y voir plus clair.
La qualité de vie au travail (QVT), ou qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) depuis 2020, désigne les actions mises en place par une entreprise pour améliorer à la fois le bien-être de ses collaborateurs et sa performance.
Elle peut concerner aussi bien l’organisation des services internes que l’environnement général des salariés, en passant par la pertinence des missions confiées, la place donnée à la parole des collaborateurs, le confort des postes de travail ou encore les avantages externes.
Selon l’Anact, la QVT est une "perception" résultant des "conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et [de] leur capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci".
Ainsi, contrairement à ce à quoi elle peut faire écho dans l’imaginaire collectif, la qualité de vie au travail ne se limite pas à du yoga ou des babyfoots, mais désigne de vraies démarches de fond, portées au niveau stratégique par les organisations. En témoignent les bonnes pratiques mises en place par les entreprises labellisées Great Place To Work® sur le plan RH et managérial.
La qualité de vie au travail répond à des enjeux majeurs pour les entreprises et les salariés.
Concrètement, mettre en place une démarche de QVT peut contribuer à :
La QVT est donc un facteur clé de succès pour les entreprises qui veulent se démarquer auprès des candidats sur un marché concurrentiel, et répondre aux attentes des salariés d’aujourd’hui et de demain.
Pour mettre en place une démarche de qualité de vie au travail, il faut d’abord réaliser un diagnostic de la situation actuelle, en impliquant l'ensemble des parties prenantes : direction, managers, salariés, représentants du personnel, etc. Comme la QVT est avant tout une perception des collaborateurs, il est essentiel de les écouter et d'évaluer leur niveau de satisfaction sur plusieurs aspects. Par exemple, chez Great Place To Work, nous axons notre questionnaire d'enquête autour d'une notion clé, la confiance, déclinée en 5 dimensions : la fierté, la convivialité, l'équité, le respect, et la crédibilité du management.
Une fois le diagnostic réalisé, analysez les résultats : ils vous donneront le cap pour définir votre plan d’action QVT. Vos points de force et vos points d'amélioration vous permettront de déterminer vos objectifs, les actions et les moyens à déployer, avec des responsables, des échéances et des indicateurs de suivi.
Dernière étape : pensez à évaluer l’impact de vos actions, en mesurant les effets sur la qualité de vie au travail des salariés et la performance de l’entreprise. Pour cela, vous pouvez par exemple refaire le diagnostic et mesurer l'écart entre les réponses avant, et après le plan d'action.
En parallèle, veillez à recueillir le feedback des parties prenantes et à identifier les points d’amélioration possibles.
Ce diagnostic complet doit être réalisé à intervalles réguliers afin d’ajuster votre plan d'action !
Le diagnostic est une étape essentielle dans la mise en place d’une démarche QVT. Il permet de :
Les indicateurs QVT sont des données quantitatives ou qualitatives qui permettent de mesurer la QVT dans une entreprise. Ils peuvent être issus d'un questionnaire QVT ou d'autres sources internes ou externes (bilan social, base de données économiques et sociales, rapports d'audit, labels, etc.).
Il existe différents types d'indicateurs pour mesurer la QVT :
Le management est la clé de voûte de la QVT. Pourquoi ? Parce que s'il peut être source d’innovation et de performance, il peut aussi à l'inverse générer du désengagement. Pour preuve : selon notre étude Great Insights 2023, après la rémunération qui reste la raison numéro 1 de quitter son employeur actuel, apparaît immédiatement "la relation avec mon manager" - loin devant la convivialité, le sens, l'intérêt des missions ou l'équilibre des temps de vie.
Un bon management se caractérise par des leaders qui favorisent la confiance, la transparence, l'autonomie, l'équité et l'écoute active. Ils visent à créer un environnement de travail inclusif, où chaque membre de l'équipe se sent valorisé et motivé à contribuer au succès de l'organisation. Un mauvais management peut engendrer du stress, du conflit, de la démotivation. En ce sens, Great Place To Work a identifié, à travers ses travaux de recherche, 5 niveaux de leadership dans les organisations.
La notion de QVT est apparue dans les années 1950 aux Etats-Unis, sous l'influence des travaux de chercheurs en psychologie sociale et en ergonomie, qui ont mis en évidence l'importance des facteurs humains dans le travail. Elle s'est ensuite diffusée en Europe dans les années 1970, avec le développement des mouvements syndicaux et des revendications des salariés pour plus d'autonomie, de participation et de reconnaissance au travail.
Au fil des décennies, la notion de QVT s'est développée, passant d'un intérêt limité à une reconnaissance croissante de son impact sur la productivité et la performance des organisations. Les liens établis entre le bien-être des employés, la satisfaction au travail et la performance organisationnelle ont commencé à voir le jour dans les années 1980. Aujourd'hui, la QVT est une préoccupation majeure pour les entreprises, ce qui reflète l'évolution des attentes et des priorités en matière de travail.
Great Place To Work® aussi a mené sa petite révolution, retrouvez un peu de notre histoire ici !