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3 questions à Frédérique Miriel, Directrice Workplace & Change de Colliers International France

Le LAB Great Place To Work® est allé à la rencontre de Frédérique Miriel, Directrice Workplace et Change chez Colliers International, pour mieux comprendre les enjeux liés à l'environnement de travail du futur. 

Qui est Colliers International, quelles sont votre mission, vos valeurs et votre expertise ?

Colliers International France est une société de conseil en immobilier d’entreprise. Nous accompagnons les entreprises, propriétaires et investisseurs dans la définition et la mise en œuvre de leur stratégie immobilière. Dans un contexte de mutations profondes du monde du travail et de transformation des entreprises, nous imaginons l’immobilier des entreprises de demain via trois grands métiers et expertises : le conseil, la gestion de projets et la transaction.

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En proposant une approche collaborative et agile qui réunit des experts aux profils variés, nous guidons nos clients sur toute la chaîne de valeur immobilière. Bien plus qu’une question d’immobilier, il s’agit pour nos équipes de faire de leur projet immobilier ou d’environnement de travail un véritable levier de transformation des modes de travail en intégrant les enjeux humains, managériaux, financiers et technologiques.

Selon vous, à quoi ressemblera l’environnement de travail de demain ? Quels seront les impacts de ces mutations sur la qualité de vie au travail ?

 A court terme, la question n’est plus vraiment de savoir à quoi ressemblera l’environnement de travail de demain. L’environnement de travail de demain est déjà là. En effet, les bases de l’environnement de travail tel que nous le connaissons s’appuient sur des concepts pensés dans les années 1990, qui se sont développés dans les années 2000 pour se stabiliser dans les années 2010. Le design « comme à la maison », scandinave, les work cafés ou encore les espaces de créativité ou agiles sont issus de ces courants de pensée. En France, nous sommes à mi-chemin de cette transformation, n’allant pas toujours jusqu’au bout du concept dit NWOW (New Ways of Working) qui offre une vraie diversité de postes de travail accompagnée d’une transformation des façons de travailler.  

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L’enjeu aujourd’hui est de se projeter sur l’environnement de travail d’après-demain. Nous observons que nous arrivons au bout d’un cycle et que le sujet ne porte plus forcément sur la transformation de l’espace de travail mais plutôt sur la manière dont il pourra soutenir les évolutions que nous pressentons mais que nous avons encore du mal à comprendre. Ainsi, de plus en plus de nos clients ne nous demandent plus d’environnements de travail qui soient physiquement « en rupture » mais des environnements de travail qui vont permettre à leur organisation de se transformer. Autrement dit, visuellement les changements pourraient ne pas être très importants. C’est leur usage (travail collaboratif vs travail individuel, informel vs formel, présentiel vs à distance, Agile vs projet …) et leur organisation (localisation, taille, répartition des surfaces, …) qui vont profondément changer dans les années à venir plutôt que les espaces physiques.  

Comment, à travers votre activité, accompagnez-vous les entreprises dans leurs projets de transformation ? Comment l’aménagement des locaux peut-il être une vraie pierre angulaire du changement et de la performance d’une organisation ?

De plus en plus d’entreprises considèrent l’environnement de travail comme un levier de performance humaine avant tout. Ce point de vue est largement partagé ; que cela soit dans les esprits des directions immobilières, des directions des ressources humaines ou dans les comités de direction. Toutefois, et malgré des investissements importants, beaucoup ont des difficultés à réellement l’utiliser en tant que tel. Plusieurs raisons expliquent cela ; des freins internes trop importants face au déploiement du projet, cette transformation et ses risques ne sont finalement pas jugés centraux au moment de passer le cap. Ou encore, quand le cap a été passé, les équipes ont évolué et les objectifs d’origine se sont dilués. Les ambitions de départ sont alors oubliées devant la difficulté.

Une bonne conception des environnements de travail est celle qui est robuste dans le temps et qui, si elle répond aux besoins spécifiques d’une organisation à un temps T, est capable de l’accompagner dans sa mutation. Cette robustesse doit répondre aux mutations connues et énoncées précédemment mais doit aussi anticiper celles qui arrivent. Nous entendons parler tous les jours d’IA, de réalité virtuelle, de blockchain… concrètement, dans les métiers, au quotidien, beaucoup ont encore du mal à se figurer l’impact que pourraient avoir ses révolutions technologiques.

Notre approche, qui est centrée sur les pratiques des travailleurs du savoir, se focalise sur le sens du travail dans ce contexte incertain. Il ne s’agit pas de transformer pour transformer, mais de proposer avant tout une base pérenne sur laquelle les organisations, les équipes et les individus vont pouvoir s’appuyer pour mettre en place de nouvelles manières de travailler. Ainsi, l’environnement de travail est au service du changement et de la performance des organisations car il n'est plus un support mais une incitation pour les travailleurs du savoir. Cela passe par une conception différenciée des espaces, par une attention particulière à leur design et équipement ou encore par les services qui sont apportés. Le temps consacré en amont du projet à l’écoute, la compréhension, l’observation, l’analyse de l’organisation dans sa globalité (hommes, métiers, enjeux stratégiques, organisation, …) est fondamental et fait partie de notre valeur ajoutée.



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