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Quel lien entre les great places to work et la performance financière sur le long terme ?

Thibault Perrin a rejoint récemment l’équipe de Great Place To Work® France pour y réaliser sa thèse en CIFRE. Son objectif : analyser les sources de l’avantage concurrentiel et durable des great places to work.

Pour revenir rapidement sur ton parcours : comment en es-tu arrivé à réaliser cette thèse ?

Je dirais que c’est d’abord par curiosité que je me suis lancé dans le doctorat – mais aussi parce que j’ai dix ans d’expérience dans les ressources humaines et que c’est un sujet qui me passionne ! Après avoir travaillé 3 ans dans un cabinet en stratégie de gestion des RH au Canada, j’ai rejoint une entreprise industrielle en France, où j’ai passé 6 ans en tant que responsable RH international. Concrètement, j’étais en charge de coordonner les pratiques RH dans les 24 implantations mondiales de l’entreprise. Ces deux expériences ont été très complémentaires : dans la première, mon travail avait un impact direct sur la stratégie de l’entreprise ; et dans le cadre de mon deuxième poste, j’ai été positionné sur des missions bien plus opérationnelles, au contact direct des salariés. Réaliser une thèse, pour moi, c’est un moyen d’aller plus loin dans la compréhension des sujets RH et de proposer des vraies solutions aux entreprises.

 

Pourquoi Great Place To Work® ?

Au-delà de mon intérêt pour les ressources humaines, je me suis tourné vers Great Place To Work® France parce que j’étais, et je suis toujours, persuadé qu’on va pouvoir tirer des enseignements très riches de ce projet de recherche. Great Place To Work® est la seule structure dans son domaine d’activité ayant déjà travaillé avec des chercheurs, notamment aux Etats-Unis. La démarche est donc possible, et il y a beaucoup de données à exploiter. Mais, bien que plusieurs articles scientifiques aient été publiés aux Etats-Unis sur le sujet du lien entre great places to work et performance financière, aucun n’a paru en France à ce jour.  Il y a donc un terrain intéressant à creuser du côté des entreprises françaises.

 

Tu évoques la performance financière des entreprises : de quoi on parle exactement ?

On parle simplement du profit de l’entreprise, autrement dit du bénéfice généré pour les actionnaires suite à la revente d’une action, ou par ses dividendes. La performance des entreprises peut être analysée sur le court terme ou sur le long terme. Celles qui se lancent dans une démarche avec Great Place To Work® ont deux options : la première, c’est d’aller voir Great Place To Work® pour un impact financier à court terme, généré par l’impact du label sur leurs différentes parties prenantes. La deuxième, c’est de mettre en place des pratiques pour améliorer leur qualité de vie au travail (pratiques évaluées par le Culture Audit©), puis d’évaluer l’impact de ces pratiques, avant d’évaluer, dans un troisième temps, l’impact de leur score au Trust Index© sur leur performance financière. Ce sont ces dernières entreprises qui s’inscrivent dans une démarche de performance sur le long terme. Par exemple, les entreprises à mission, qui ne génèrent pas de « cash » à court terme, sont très rentables sur le long terme.

 

Quel est l’objectif de ton projet de recherche ?

L’objectif est d’observer une performance financière supérieure à la normale chez les lauréats du palmarès Best Workplaces France sur le long terme. Je vais donc analyser deux éléments : les entreprises qui surperforment, mais sur une longue période, bénéficiant ainsi d’un avantage à la fois concurrentiel et durable. Il s’agit d’aller chercher les sources, les facteurs de cette performance durable. Les articles scientifiques existants, en plus de s’intéresser uniquement aux lauréats américains, s’appuient uniquement sur une analyse de résultats financiers supérieurs à la normale en lien avec les données de l’enquête Trust Index©, sans prendre en compte celles issues du Culture Audit©. Or, dans ma thèse, je souhaite faire le lien entre les données financières des entreprises et celles issues de ces deux outils, pour observer l’intégralité des mécanismes dans une approche globale. L’objectif final, en réalité, est d’identifier le chemin qui permet à une organisation d’avoir une performance financière supérieure à la normale, pour pouvoir appliquer cette recette aux entreprises. Est-ce une pratique ? Un ensemble de pratiques ? Quels sont les facteurs décisifs ?

 

Quels ont été les grands enseignements des études déjà réalisées aux Etats-Unis ?

Chaque travail de recherche s’est appuyé sur une méthodologie différente, en étudiant plusieurs indicateurs financiers ou comptable (ROA, ROI...), dans des temporalités qui varient. Par exemple, ce n’est pas la même chose d’observer l’évolution du prix de l’action à plus ou moins 5 jours du palmarès des Best Workplaces, ou de faire la même comparaison 1 an avant et 1 an après le palmarès. L’étude qui m’a le plus inspiré est probablement celle de Fulmer et al. (2003), qui dit, en substance, qu’être une great place to work permet d’augmenter le ROA (« return on assets ») de 2 points de pourcentage par an – un bénéfice d’autant plus énorme qu’il s’inscrit dans la durée.



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